Pensée cornue

Viola cornuta

Photo Bouquetin Bigleux ©

LES INFOS PAS TRÈS VRAIES (MAIS PAS TROP FAUSSES)

La pensée cornue, qui se fait généralement trouer le derrière par le bourdon volage, a des cornes énormes. C'est dire si elle a de la chance.

Extrait du manuel du Bouquetin Bucolique

Photo Bouquetin Bigleux ©

LES INFOS PAS FAUSSES (ET PLUTÔT VRAIES)

- Famille et noms
Famille des Violacées.

Autres noms : Pensée à cornes (Français), Violette cornue (Français), Pensament pirinenc (Catalan), Biola ezproiluzea (Basque), Pensàda (Occitan).

- Type biologique
Plante hémicryptophyte (plante dont les bourgeons d'hiver se développent au niveau du sol).

- Tige et taille
Plante vivace de taille modeste, 50cm au plus. Tige feuillée, généralement dressée.

- Fleurs
Floraison de juin à septembre.

Fleur bleu-violet, rarement blanc. Cinq pétales (formant la corolle) dont deux pétales dressés comme deux cornes, deux autres étalés presque à l'horizontale, et le dernier dirigé vers le bas et prolongé à l'arrière par un long éperon conique. Sépales (formant le calice) longs et étroits.

- Feuilles
Feuilles de la base arrondies, plus petites que celles de la tige, qui sont allongées. Pétiole (partie étroite reliant le limbe à la tige) assez court, encadré par deux grandes stipules, dentées et à dent médiane triangulaire.

- Fruits
Capsules ovales.

- Racines
Réseau de tiges souterraines ramifiées formant de petits massifs.

- Humidité et pH du sol
Plante mésophile (plante indicatrice de sécheresse modérée), surtout sur silice (plante se développant sur un sol au pH acide).

- Répartition globale
Espèce endémique des Pyrénées et de la Cordillère Cantabrique.

- Répartition pyrénéenne
Dans les Pyrénées, plante présente dans les pâturages et les reposoirs à bétail, depuis l'étage montagnard (800m à 1700m, versant nord, 1000m à 1900m, versant sud) jusqu'à l'étage subalpin (1700m à 2300m, versant nord, 1900m à 2500m, versant sud). Espèce présente sur l'ensemble de la chaîne, et commune sur l'ensemble du versant nord.

- Divers
L'éperon des violettes contient du nectar qui attire les insectes et favorise la pollinisation de la plante. Il est produit par un prolongement renflé situé à la base de deux des cinq étamines. Certains insectes, comme les bourdons, percent directement les éperons sans passer par l'intérieur de la fleur et se nourrissent sans jouer leur rôle de pollinisateur. Après leur passage, on peut voir un petit trou au bout de l'éperon.

En Franconie (Allemagne), on utilisait autrefois l'expression "nourrir les vaches avec des violettes" qui signifie "gâcher des choses précieuses".